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LES CHEMINS DU BAROQUE
Journée proposée par AIX LOISIRS
M. Sylvie Gotteland de Montchavin -
guide FACIM
M. Sylvie Gotteland de Montchavin -
guide FACIM
L’ ART BAROQUE
Le mouvement baroque qui tire son nom du portugais barocco, désignant une perle irrégulière , prend son envol stylistique en Italie et va se développer en Europe tout au long de XVIIe et XVIIIe siècles, inspiré par de grands artistes comme Borromoni, Le Bernin, Guarino Garini …
L’apparition de l’art baroque en Savoie (1620- la grande période entre 1650 et 1770) peut- être considérée comme le fruit d’une rencontre entre les nouvelles orientations de l’Eglise romaine- Concile de Trente (1545-1563)- et un courant artistique issu de la Renaissance qui n’a rien à voir avec le religieux.
A la fin du xv ième siècle, les papes voient dans cet art qui se développe à Rome, un moyen d’exprimer le triomphe de l’Eglise catholique sur la Réforme (Luther) et de toucher le cœur des fidèles en les enseignant. Un art qui, dès lors, va recourir à une foule de procédés :
courbes, colonnes torses, statues, tableaux, draperies, couleurs. Tout y est mouvement, mise en scène et profusion.
Cet art, à travers le RETABLE, est un livre de lecture visuelle pour des fidèles illettrés, c’est un outil de communication au seul service de l’Eglise catholique. En Savoie, les églises sont là. Elles seront agrandies et décorées durant un siècle et demi.
L’EGLISE
Elle est souvent bâtie sur un lieu surélevé, légèrement
à l’écart du village.
L’extérieur
Les clochers rasés lors de la Révolution ont été reconstruits entre 1815 et 1860 avec souvent des influences autrichiennes ou bavaroises (bulbes) sous les rois de Sardaigne.
Le portail est le premier élément baroque .Le soin apporté à la décoration du portail, parfois doublé d’un vestibule) reflète l’importance donnée par l’Eglise à la notion de passage du profane (extérieur) vers le sacré (l’intérieur) du temporel vers l’ éternel, de la terre vers le ciel.
L’intérieur
Si l’extérieur est sobre, l’intérieur n’est que dorures, pampres, grappes de raisin, colonnes torses, angelots, profusion d’ornements et de statues de saints. C’est l’art baroque qui veut étonner et éblouir. Il y parvient par des effets de lumière (fenêtres de chaque côté du retable et vitraux sans couleur) et de mouvements.
Plus de lignes droites mais concaves, convexes, décrochements, tracés originaux, trompe- l’œil. Tout le décor veut surprendre le fidèle et attirer son regard et son esprit vers le point central : le RETABLE.
Le Retable
Il est le catéchisme illustré de l’époque. Il donnait lieu à un commentaire dominical
Au Moyen-Âge, il est constitué d’un simple panneau mobile à plusieurs volets (3) placé derrière l’autel (retro-tabula). A l’époque baroque il devient monumental. Il est en bois, pin arole, bois tendre et au pouvoir répulsif pour les parasites d’où le très bon état actuel des
retables.
Il est construit selon le même plan que les arcs de triomphe de la Rome
antique à 3 portes. La mise en scène du retable est organisée selon un
mouvement ascendant (du bas vers le haut) de la terre vers le ciel.
Généralement divisé horizontalement en 3 parties, le retable présente
juste au- dessus de l’autel :
1er niveau : un soubassement et une suite de gradins à décor profane
(feuillages, bouquets, grappes de raisin, rameaux) qui participent à l’œuvre de Dieu. A ce niveau et central le tabernacle symbolise le mystère de l’Eucharistie. C’est la pièce maîtresse du retable. Il est fréquemment orné d’un baldaquin (colonnes) et d’un ostensoir devant lequel est placée la croix.
Le mouvement baroque qui tire son nom du portugais barocco, désignant une perle irrégulière , prend son envol stylistique en Italie et va se développer en Europe tout au long de XVIIe et XVIIIe siècles, inspiré par de grands artistes comme Borromoni, Le Bernin, Guarino Garini …
L’apparition de l’art baroque en Savoie (1620- la grande période entre 1650 et 1770) peut- être considérée comme le fruit d’une rencontre entre les nouvelles orientations de l’Eglise romaine- Concile de Trente (1545-1563)- et un courant artistique issu de la Renaissance qui n’a rien à voir avec le religieux.
A la fin du xv ième siècle, les papes voient dans cet art qui se développe à Rome, un moyen d’exprimer le triomphe de l’Eglise catholique sur la Réforme (Luther) et de toucher le cœur des fidèles en les enseignant. Un art qui, dès lors, va recourir à une foule de procédés :
courbes, colonnes torses, statues, tableaux, draperies, couleurs. Tout y est mouvement, mise en scène et profusion.
Cet art, à travers le RETABLE, est un livre de lecture visuelle pour des fidèles illettrés, c’est un outil de communication au seul service de l’Eglise catholique. En Savoie, les églises sont là. Elles seront agrandies et décorées durant un siècle et demi.
L’EGLISE
Elle est souvent bâtie sur un lieu surélevé, légèrement
à l’écart du village.
L’extérieur
Les clochers rasés lors de la Révolution ont été reconstruits entre 1815 et 1860 avec souvent des influences autrichiennes ou bavaroises (bulbes) sous les rois de Sardaigne.
Le portail est le premier élément baroque .Le soin apporté à la décoration du portail, parfois doublé d’un vestibule) reflète l’importance donnée par l’Eglise à la notion de passage du profane (extérieur) vers le sacré (l’intérieur) du temporel vers l’ éternel, de la terre vers le ciel.
L’intérieur
Si l’extérieur est sobre, l’intérieur n’est que dorures, pampres, grappes de raisin, colonnes torses, angelots, profusion d’ornements et de statues de saints. C’est l’art baroque qui veut étonner et éblouir. Il y parvient par des effets de lumière (fenêtres de chaque côté du retable et vitraux sans couleur) et de mouvements.
Plus de lignes droites mais concaves, convexes, décrochements, tracés originaux, trompe- l’œil. Tout le décor veut surprendre le fidèle et attirer son regard et son esprit vers le point central : le RETABLE.
Le Retable
Il est le catéchisme illustré de l’époque. Il donnait lieu à un commentaire dominical
Au Moyen-Âge, il est constitué d’un simple panneau mobile à plusieurs volets (3) placé derrière l’autel (retro-tabula). A l’époque baroque il devient monumental. Il est en bois, pin arole, bois tendre et au pouvoir répulsif pour les parasites d’où le très bon état actuel des
retables.
Il est construit selon le même plan que les arcs de triomphe de la Rome
antique à 3 portes. La mise en scène du retable est organisée selon un
mouvement ascendant (du bas vers le haut) de la terre vers le ciel.
Généralement divisé horizontalement en 3 parties, le retable présente
juste au- dessus de l’autel :
1er niveau : un soubassement et une suite de gradins à décor profane
(feuillages, bouquets, grappes de raisin, rameaux) qui participent à l’œuvre de Dieu. A ce niveau et central le tabernacle symbolise le mystère de l’Eucharistie. C’est la pièce maîtresse du retable. Il est fréquemment orné d’un baldaquin (colonnes) et d’un ostensoir devant lequel est placée la croix.
2ème niveau : au-dessus le registre médian, partie pédagogique en 3
volets
- Le panneau central (toile peinte ou statue) est réservé au Saint
Patron du village, à la Trinité, à la Vierge et à des angelots.
- Les panneaux latéraux, à droite et à gauche, abritent les statues des Saints apôtres Pierre et Paul ou d’autres Saints vénérés pour leur protection.
Ces panneaux latéraux sont encadrés de colonnes lisses torses, cariatides (personnages) ou cannelées. Ces colonnes ont une fonction : élever le regard des fidèles et rappellent les colonnes du baldaquin conçu en 1624 par Le Bernin pour le tombeau de St Pierre à Rome. Très souvent décorées de pampres et de grappes de raisin, elles assurent le lien entre la terre et le ciel.
3ème niveau : Le registre supérieur ou attique est surmonté d’un fronton courbe et interrompu où figurent des médaillons, des statues, des angelots, et surtout en plein centre et protecteur Dieu le Père coiffé du triangle symbole de la Trinité, les bras ouverts en signe d’accueil bienveillant.
L’autel est aussi pensé comme une œuvre d’art travaillé avec soin et recherche dans les matériaux et la décoration.
Le bois des retables est peint (polychrome)ou doré à la feuille d’or. 3 couleurs essentielles : le rouge pour le partage, la charité, le vert pour l’espérance, le bleu pour la Paix et Marie.
Certaines églises d’une belle dimension comportent des retables latéraux conçus selon le plan du retable principal et dédié aux
Saints, autres que le Saint Patron, et à la Vierge.
Dans certaines églises il faut admirer :
La poutre de gloire située à la hauteur du départ de la voûte. Elle marque l’entrée du chœur. Elle comporte en général : le Christ en croix, la Vierge Marie, l’apôtre Jean et Marie Madeleine. Elle annonce qu’après la mort de Jésus suivra pour tous la résurrection.
- Les angelots : ils animent le retable. Ce sont souvent les habitants eux même qui ont servi de modèles aux sculpteurs. Ils créent un climat de gaité.
volets
- Le panneau central (toile peinte ou statue) est réservé au Saint
Patron du village, à la Trinité, à la Vierge et à des angelots.
- Les panneaux latéraux, à droite et à gauche, abritent les statues des Saints apôtres Pierre et Paul ou d’autres Saints vénérés pour leur protection.
Ces panneaux latéraux sont encadrés de colonnes lisses torses, cariatides (personnages) ou cannelées. Ces colonnes ont une fonction : élever le regard des fidèles et rappellent les colonnes du baldaquin conçu en 1624 par Le Bernin pour le tombeau de St Pierre à Rome. Très souvent décorées de pampres et de grappes de raisin, elles assurent le lien entre la terre et le ciel.
3ème niveau : Le registre supérieur ou attique est surmonté d’un fronton courbe et interrompu où figurent des médaillons, des statues, des angelots, et surtout en plein centre et protecteur Dieu le Père coiffé du triangle symbole de la Trinité, les bras ouverts en signe d’accueil bienveillant.
L’autel est aussi pensé comme une œuvre d’art travaillé avec soin et recherche dans les matériaux et la décoration.
Le bois des retables est peint (polychrome)ou doré à la feuille d’or. 3 couleurs essentielles : le rouge pour le partage, la charité, le vert pour l’espérance, le bleu pour la Paix et Marie.
Certaines églises d’une belle dimension comportent des retables latéraux conçus selon le plan du retable principal et dédié aux
Saints, autres que le Saint Patron, et à la Vierge.
Dans certaines églises il faut admirer :
La poutre de gloire située à la hauteur du départ de la voûte. Elle marque l’entrée du chœur. Elle comporte en général : le Christ en croix, la Vierge Marie, l’apôtre Jean et Marie Madeleine. Elle annonce qu’après la mort de Jésus suivra pour tous la résurrection.
- Les angelots : ils animent le retable. Ce sont souvent les habitants eux même qui ont servi de modèles aux sculpteurs. Ils créent un climat de gaité.
- Les tables de communion :
elles sont constituées de balustres en bois peint supportant une
« table ». Les fidèles venaient s’y agenouiller pour recevoir la
communion.
- Les chaires : le prédicateur s’y tenait en hauteur pour être vu et entendu de tous. Elles sont formées d’une cuve cylindrique ou polygonale que surmonte un abat-voix.
- Des baptistères couverts
- Des fresques bien conservées ou restaurées, véritables bandes dessinées parfois.
- Le treizain : roue métallique ou en bois à laquelle sont fixées 13
cloches (12 apôtres et le Christ) que l’on actionne durant la semaine sainte, vendredi saint pour la mort du Christ, dimanche pour sa résurrection. Quand on l’actionne, son carillon produit une ritournelle
lancinante.
- Les Saints : Le saint revendique une réalité historique prouvée. C’est un homme ou une femme doté de qualités particulières au service de la foi catholique. Le Saint a accompli des actes extraordinaires, des miracles d’où son rang de protecteur sous plusieurs formes
. protection individuelle : dans le choix d’un prénom
. protection collective : pour une corporation ou un ordre (pompiers –
marcheurs).
. protection des récoltes (St Grat)
. protection des animaux (St Antoine abbé)
. protection de la santé- contre la peste (St Roch – St Sébastien)
. protection des voyageurs ( St Bernard)
. protection contre les incendies (Ste Agathe)
. protection contre les bêtes à cornes ( St Guérin)
. protection contre les chutes de pierres et les avalanches (
Ste Barbe)
. contre les maux de ventre (Ste Marguerite)
. lorsqu’on a perdu quelque chose (S’Antoine de Padoue)
Le Saint est facilement reconnaissable car il possède un
attribut et une auréole: St Pierre : la clef – Ste Agathe : 2 seins - St Jean : l’aigle - St Mathieu :l’ange - St Luc : le taureau - St Marc : le lion …
Imaginez à l’époque le formidable livre d’images pieuses que le baroque
représentait pour les paroissiens illettrés? De cette exubérance par la couleur et le détail, on imagine sans peine l’émoi qui devait étreindre le pèlerin à sa vue.
LE COÛT
Le coût d’une église baroque était de l’ordre de 4000 florins (Une vache = 40 florins) Le prix pour un village, équivalait donc à un troupeau de 100 vaches alors que le paysan en possède 3, 4 ou 5.
Le retable du maître autel valait aussi cher que l’église entière.
Les villageois donnaient leur participation surtout ceux qui travaillaient à Paris ou à l’étranger.
En ville les généreux donateurs appartenaient à la bourgeoisie locale
Qui construisait?
La Maurienne possédait ses artistes locaux (Le premier le plus célèbre Jean Clapier de Bessans, né avant 1600). La Tarentaise employait des artistes itinérants, les artistes valsesians venant de la vallée de la Valsesia au pied du Mt Viso et principalement du village de Varello, un endroit qui possédait déjà d’une école de sculpture et de peinture parmi les plus pointues au monde. 53 sculpteurs, peintres et maçons signèrent 92 œuvres. Parmi ceux-là :
Molino (Notre Dame de la Vie St Martin de Belleville)
Todesco (Peisey-Nancroix)
Durant la journée « Les chemins du Baroque » les adhérents ont visité quelques églises baroques parmi la centaine qui existent en Savoie.
La Basilique St Martin à Aime
Elle n’est pas baroque mais elle est très intéressante historiquement.
Elle possède 3 niveaux de construction avec de bas en haut : une crypte – une construction époque romaine, une construction époque romane. Elle fut construite par les artistes lombards en utilisant du marbre de Villette (village situé près d’Aime), du schiste, du grès. Le style lombard se caractérise par des arcatures extérieures.
La crypte ayant servi de cave à fromage est très bien conservée.
La partie romaine contient beaucoup de vestiges.
La partie romane présente des fresques : Adam et Eve chassés du jardin d’Eden et le massacre des innocents.
elles sont constituées de balustres en bois peint supportant une
« table ». Les fidèles venaient s’y agenouiller pour recevoir la
communion.
- Les chaires : le prédicateur s’y tenait en hauteur pour être vu et entendu de tous. Elles sont formées d’une cuve cylindrique ou polygonale que surmonte un abat-voix.
- Des baptistères couverts
- Des fresques bien conservées ou restaurées, véritables bandes dessinées parfois.
- Le treizain : roue métallique ou en bois à laquelle sont fixées 13
cloches (12 apôtres et le Christ) que l’on actionne durant la semaine sainte, vendredi saint pour la mort du Christ, dimanche pour sa résurrection. Quand on l’actionne, son carillon produit une ritournelle
lancinante.
- Les Saints : Le saint revendique une réalité historique prouvée. C’est un homme ou une femme doté de qualités particulières au service de la foi catholique. Le Saint a accompli des actes extraordinaires, des miracles d’où son rang de protecteur sous plusieurs formes
. protection individuelle : dans le choix d’un prénom
. protection collective : pour une corporation ou un ordre (pompiers –
marcheurs).
. protection des récoltes (St Grat)
. protection des animaux (St Antoine abbé)
. protection de la santé- contre la peste (St Roch – St Sébastien)
. protection des voyageurs ( St Bernard)
. protection contre les incendies (Ste Agathe)
. protection contre les bêtes à cornes ( St Guérin)
. protection contre les chutes de pierres et les avalanches (
Ste Barbe)
. contre les maux de ventre (Ste Marguerite)
. lorsqu’on a perdu quelque chose (S’Antoine de Padoue)
Le Saint est facilement reconnaissable car il possède un
attribut et une auréole: St Pierre : la clef – Ste Agathe : 2 seins - St Jean : l’aigle - St Mathieu :l’ange - St Luc : le taureau - St Marc : le lion …
Imaginez à l’époque le formidable livre d’images pieuses que le baroque
représentait pour les paroissiens illettrés? De cette exubérance par la couleur et le détail, on imagine sans peine l’émoi qui devait étreindre le pèlerin à sa vue.
LE COÛT
Le coût d’une église baroque était de l’ordre de 4000 florins (Une vache = 40 florins) Le prix pour un village, équivalait donc à un troupeau de 100 vaches alors que le paysan en possède 3, 4 ou 5.
Le retable du maître autel valait aussi cher que l’église entière.
Les villageois donnaient leur participation surtout ceux qui travaillaient à Paris ou à l’étranger.
En ville les généreux donateurs appartenaient à la bourgeoisie locale
Qui construisait?
La Maurienne possédait ses artistes locaux (Le premier le plus célèbre Jean Clapier de Bessans, né avant 1600). La Tarentaise employait des artistes itinérants, les artistes valsesians venant de la vallée de la Valsesia au pied du Mt Viso et principalement du village de Varello, un endroit qui possédait déjà d’une école de sculpture et de peinture parmi les plus pointues au monde. 53 sculpteurs, peintres et maçons signèrent 92 œuvres. Parmi ceux-là :
Molino (Notre Dame de la Vie St Martin de Belleville)
Todesco (Peisey-Nancroix)
Durant la journée « Les chemins du Baroque » les adhérents ont visité quelques églises baroques parmi la centaine qui existent en Savoie.
La Basilique St Martin à Aime
Elle n’est pas baroque mais elle est très intéressante historiquement.
Elle possède 3 niveaux de construction avec de bas en haut : une crypte – une construction époque romaine, une construction époque romane. Elle fut construite par les artistes lombards en utilisant du marbre de Villette (village situé près d’Aime), du schiste, du grès. Le style lombard se caractérise par des arcatures extérieures.
La crypte ayant servi de cave à fromage est très bien conservée.
La partie romaine contient beaucoup de vestiges.
La partie romane présente des fresques : Adam et Eve chassés du jardin d’Eden et le massacre des innocents.
St Laurent de la Côte d’Aime
L’église fut d’abord une chapelle puis le village devenant indépendant d’Aime, elle fut transformée en église paroissiale entourée du cimetière.C’est une église baroque avec toutes les caractéristiques
. 3 retables – 1 treizain – 1 poutre de gloire – 1 ostensoir – des fonds baptismaux – une chaire.
St Barthélémy dans le village de Granier
Granier est le dernier village habité sur la petite route peu connue conduisant à Flumet, on y pratiquait l’élevage de mulets vendus dans toute la France. Ce village avait beaucoup de liens avec Arêches et Beaufort. L’église St Barthélémy (patron des tanneurs – des bouchers) est une église baroque avec de belles caractéristiques.
. 3 retables dont les latéraux sont dédiés aux saints de confréries.
. 1 chaire
. des fonds baptismaux avec un beau couvercle
. le chœur roman en « cul de four »
. le retable majeur épouse la forme arrondie de ce chœur. Dieu le Père au sommet de l’attique est un peu écrasé et petit mais cependant présent.
. 1 poutre de gloire qui a permis de supprimer le jubé qui séparait les fidèles du prêtre qui officiait.
. sur le mur de droite : un grand tableau évoque la mort
. sur les piliers du chœur des fresques sont présentes, une seule, St Jean a été dégagée.
. le retable de gauche est remarquable. Il est dédié à la Vierge, St Dominique et Ste Thérèse. Il compte 15 tableaux du Rosaire.
Les retables du Rosaire évoquent la vie du Christ de sa naissance jusqu’à sa mort et servent de support visuel à la prière récitative du chapelet.
L’église fut d’abord une chapelle puis le village devenant indépendant d’Aime, elle fut transformée en église paroissiale entourée du cimetière.C’est une église baroque avec toutes les caractéristiques
. 3 retables – 1 treizain – 1 poutre de gloire – 1 ostensoir – des fonds baptismaux – une chaire.
St Barthélémy dans le village de Granier
Granier est le dernier village habité sur la petite route peu connue conduisant à Flumet, on y pratiquait l’élevage de mulets vendus dans toute la France. Ce village avait beaucoup de liens avec Arêches et Beaufort. L’église St Barthélémy (patron des tanneurs – des bouchers) est une église baroque avec de belles caractéristiques.
. 3 retables dont les latéraux sont dédiés aux saints de confréries.
. 1 chaire
. des fonds baptismaux avec un beau couvercle
. le chœur roman en « cul de four »
. le retable majeur épouse la forme arrondie de ce chœur. Dieu le Père au sommet de l’attique est un peu écrasé et petit mais cependant présent.
. 1 poutre de gloire qui a permis de supprimer le jubé qui séparait les fidèles du prêtre qui officiait.
. sur le mur de droite : un grand tableau évoque la mort
. sur les piliers du chœur des fresques sont présentes, une seule, St Jean a été dégagée.
. le retable de gauche est remarquable. Il est dédié à la Vierge, St Dominique et Ste Thérèse. Il compte 15 tableaux du Rosaire.
Les retables du Rosaire évoquent la vie du Christ de sa naissance jusqu’à sa mort et servent de support visuel à la prière récitative du chapelet.
Chapelle St Grat dans le village de Vulmix
St Grat a été l’évêque d’Aoste au 5éme siècle. Sa mission, racontée sur les murs de la chapelle sous forme de bandes dessinées, a consisté en un voyage : Aoste – Rome – Jérusalem – et retour, afin de rapporter au pape la tête de St Jean Baptiste retrouvée par un pèlerin au fond d’un puits à Jérusalem. St Grat rapporta la mandibule inférieure offerte par le Pape dans son église d’Aoste.
La chapelle contient donc cette magnifique bande dessinée en fresques, un chancel qui sépare la chapelle en 2 parties, un retable baroque,
différentes statues : Ste Barbe – Ste Agathe – St Guérin et une belle
Vierge à l’enfant. Sur le sol est dessinée une ancre (1883) symbolisant
l’espérance.
St Martin de Hauteville-Gondon
Belle et grande église baroque elle fut financée par les habitants de Hauteville –Gondon qui émigraient en Autriche et en Allemagne où ils sont devenus des commerçants et par une souscription.
Sur la façade, la porte est animée par des colonnes, un fronton rectiligne et une fenêtre en triplet ( occulus).
A l’intérieur :
. le retable est ondulant et tout en symétrie.
. un beau tabernacle dont la porte est décorée d’une piéta sculptée.
. les colonnes cariatides sont 4 docteurs de l’Eglise qui diffusèrent la
tradition : St Jérôme qui traduisit la première Bible en latin, Le Pape
Grégroire, St Ambroise évêque de Milan, St Augustin
. Présence des quatre évangélistes : St Matthieu – St Marc – St Luc – St Jean
. Le long du tableau central des anges portent les attributs de la
Passion. Accompagnant ces anges présence de 2 tableaux : la flagellation et le couronnement d’épines.
St Grat a été l’évêque d’Aoste au 5éme siècle. Sa mission, racontée sur les murs de la chapelle sous forme de bandes dessinées, a consisté en un voyage : Aoste – Rome – Jérusalem – et retour, afin de rapporter au pape la tête de St Jean Baptiste retrouvée par un pèlerin au fond d’un puits à Jérusalem. St Grat rapporta la mandibule inférieure offerte par le Pape dans son église d’Aoste.
La chapelle contient donc cette magnifique bande dessinée en fresques, un chancel qui sépare la chapelle en 2 parties, un retable baroque,
différentes statues : Ste Barbe – Ste Agathe – St Guérin et une belle
Vierge à l’enfant. Sur le sol est dessinée une ancre (1883) symbolisant
l’espérance.
St Martin de Hauteville-Gondon
Belle et grande église baroque elle fut financée par les habitants de Hauteville –Gondon qui émigraient en Autriche et en Allemagne où ils sont devenus des commerçants et par une souscription.
Sur la façade, la porte est animée par des colonnes, un fronton rectiligne et une fenêtre en triplet ( occulus).
A l’intérieur :
. le retable est ondulant et tout en symétrie.
. un beau tabernacle dont la porte est décorée d’une piéta sculptée.
. les colonnes cariatides sont 4 docteurs de l’Eglise qui diffusèrent la
tradition : St Jérôme qui traduisit la première Bible en latin, Le Pape
Grégroire, St Ambroise évêque de Milan, St Augustin
. Présence des quatre évangélistes : St Matthieu – St Marc – St Luc – St Jean
. Le long du tableau central des anges portent les attributs de la
Passion. Accompagnant ces anges présence de 2 tableaux : la flagellation et le couronnement d’épines.
.L’attique est comme un mini retable représentant le dernier repas du Christ. De chaque côté Moïse et Aaron portent les tables de la loi.
. Le retable de droite est un retable du Rosaire (150 ave Maria)
. 1 poutre de gloire complète (la croix – Marie – St Jean – Marie Madeleine) et des anges le long du corps du Christ qui recueillent son sang.
. des fonds baptismaux.
. 1 table de communion.
. 1 treizain
Ces quelques églises baroques de Tarentaise invitent à poursuivre les visites car elles sont toutes différentes et magnifiques.
Ce fut à l’occasion des Jeux Olympiques de 1992 en Savoie que le Conseil Général et Mr Barnier décidèrent de restaurer et de mettre
en valeur un patrimoine jusqu’alors méconnue : celui des églises des
petites villes et villages de ses vallées. En quelques années une trentaine d’édifices furent restaurés. Accompagnant ce grand ouvrage fut mis en place « le chemin du baroque » : organisation originale de
visites d’une soixantaine d’églises et chapelles rurales sous la conduite de guides expérimentés. La mise en œuvre du projet a été confiée à la Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne (FACIM)
Bibliographie : Les Chemins du Baroque en Savoie édition Le Dauphiné
Chemins du Baroque édition La Fontaine de Siloé/FACIM (3 volumes)- Alpes Magasine n° 140 Avril Mai 2013
Espaces baroques
Tarentaise : Ville de Séez , espace St- Eloi tél : 04 79 40 10 38
Maurienne : Ville de Lanslebourg tél : 04 79 05 90 42
ou Maurienne Tourisme tél : 04 79 05 90 78
Fondation FACIM tél : 04 79 60 59 00 et
www.fondation-facim.fr
. Le retable de droite est un retable du Rosaire (150 ave Maria)
. 1 poutre de gloire complète (la croix – Marie – St Jean – Marie Madeleine) et des anges le long du corps du Christ qui recueillent son sang.
. des fonds baptismaux.
. 1 table de communion.
. 1 treizain
Ces quelques églises baroques de Tarentaise invitent à poursuivre les visites car elles sont toutes différentes et magnifiques.
Ce fut à l’occasion des Jeux Olympiques de 1992 en Savoie que le Conseil Général et Mr Barnier décidèrent de restaurer et de mettre
en valeur un patrimoine jusqu’alors méconnue : celui des églises des
petites villes et villages de ses vallées. En quelques années une trentaine d’édifices furent restaurés. Accompagnant ce grand ouvrage fut mis en place « le chemin du baroque » : organisation originale de
visites d’une soixantaine d’églises et chapelles rurales sous la conduite de guides expérimentés. La mise en œuvre du projet a été confiée à la Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne (FACIM)
Bibliographie : Les Chemins du Baroque en Savoie édition Le Dauphiné
Chemins du Baroque édition La Fontaine de Siloé/FACIM (3 volumes)- Alpes Magasine n° 140 Avril Mai 2013
Espaces baroques
Tarentaise : Ville de Séez , espace St- Eloi tél : 04 79 40 10 38
Maurienne : Ville de Lanslebourg tél : 04 79 05 90 42
ou Maurienne Tourisme tél : 04 79 05 90 78
Fondation FACIM tél : 04 79 60 59 00 et
www.fondation-facim.fr